L’huile de palme rouge et l’huile de palme industrielle.
L’huile de palme et encore l’huile de palme, on en parle
partout, haro sur le baudet.
J’ai vécu toute ma vie principalement en Afrique centrale où
sur les marchés locaux on ne
vendait que l’huile rouge, très riche en provitamine A.
L’alimentation quotidienne y consiste en un féculent
accompagné d’une sauce dans laquelle il y a un poisson ou un morceau de viande
et quelques feuilles de légumes verts feuillus. Chacun se sert de riz ou de la
boule de manioc ou autre qu’il trempe dans la sauce dont la base est l’huile
de palme. Et ainsi chaque jour durant, tout au long de leur vie. A-t-elle des
effets néfastes sur leur santé ?
Mon mari est un expert en Santé Publique et il n’a aucune
notion d’un problème coronarien signalé dans ces populations.
D’après ses données et celles de Liliane Magos, experte en
nutrition auprès des organismes internationaux qui a parcouru le monde en missions d’organisation, d’évaluation et de
programmation pendant toute sa carrière, les problèmes de maladies cardiaques
ne sont apparus qu’avec l’apport par les Programmes alimentaires d’huiles
raffinées sur les marchés. Et ce, principalement dans les familles plus aisées
financièrement.
A la question que j’ai posée à Liliane Magos pour avoir son
avis sur l’utilisation d’huile de palme.
Elle m’a envoyé cette réponse extraite d’une de ses
publications.
Comment peut-on à
notre époque consommer des margarines ! Trop d’acide gras « trans » !
L'huile de palme est hydrogénée et a les mêmes
défauts!
Les acides gras naturels sont en général de configuration « cis ». Les acides gras trans se trouvent dans le lait, le beurre, les graisses de bœuf et de mouton. Ainsi que dans les margarines obtenues par hydrogénation des corps gras d’origine végétale. Ce procédé, en affectant les acides gras polyinsaturés et en produisant des acides gras trans diminue les qualité nutritionnelles des huiles originelles utilisées. L’hydrogénation permet d’obtenir des graisses saturées plus stables, à conservation plus longue et à partir d’huiles liquides d’obtenir des graisses solides qui rappellent le beurre. Le procédé de trans-estérification, permettant de modifier la consistance et la plasticité d’un corps gras d’une manière dirigeable et prévisible, est également utilisé dans la fabrication des margarines enrichies en acides gras polyinsaturés, à partir des margarines hydrogénées et de corps gras polyinsaturés. Ce procédé peut également modifier les qualités nutritionnelles d’un aliment. Il est utilisé également dans le traitement du beurre de cacao (qui doit fondre dans la bouche et pas dans la main!). Ces deux procédés s’effectuent à température élevée (110 à 160°) et conduisent à la formation d’acides gras insaturés trans dont la consommation accrue à le double effet d’élever le taux de mauvais cholestérol (LDL) et d’augmenter l’agrégation des plaquettes sanguines responsables de la thrombose.
Bref, toutes les margarines possèdent, par leur technologie, des graisses « trans ». Ce n’est pas une obligation de l’inscrire sur le paquet car on est sensé connaître le procédé d’obtention des margarines et non rechercher les conséquences connues de ce procédé (les graisses « trans »). Ces acides gras trans auraient donc les défauts des acides gras saturés : ils augmenteraient le taux de LDL (le mauvais cholestérol) et diminueraient les HDL (le bon cholestérol). D’où les problèmes cardio-vasculaires et le risque de diabète type 2.
Plutôt que de vous faire des tartines de graisses, utilisez des purées de noix, amandes, noisettes... Et plutôt que de cuire avec des graisses, utilisez les cuissons vapeur ou à l’étuvée. N’utilisez que des huiles de première pression à froid à rajouter sur tes aliments . A préférer à toutes ces margarines, un maximum de 10 à 20g de beurre par jour neutre pour les Groupes Sanguins 0 et Groupes Sanguins B. A éviter pour les Groupes A et Groupe AB qui adopteront la pâte d’arachide sur leurs galettes de riz
Il ne faut pas la confondre avec l’huile de palme actuelle,
produite dans les pays du sud est asiatique qui en sont de gros producteurs. Et
que l’on trouve dans beaucoup de produits industriels.
C’est une huile décolorée, dévitaminée et traitée que l’on
trouve maintenant dans l’aide alimentaire en Afrique.
Si vous allez dans les petites boutiques africaines vous y
trouverez l’huile de palme rouge mais vous ne trouverez nulle part je pense de
l’huile de palme industrielle, celle appelée « huile végétale » sur
les emballages.
Voilà j’espère avoir élargi vos connaissances sur l’huile de
palme.